Page:Austen - Orgueil et Préjugé (Paschoud) 2.djvu/17

Cette page a été validée par deux contributeurs.

fortune est si modique, qu’elle nuira probablement à l’effet de votre beauté et de vos aimables qualités ; j’en dois donc conclure que vous ne me refusez pas sérieusement. J’aime mieux attribuer votre résistance au désir que vous avez d’exciter mon amour, en le tenant en suspens comme font à présent les femmes du bon ton.

— Je puis vous assurer, que je n’ai aucune prétention quelconque à cette espèce de bon ton qui consiste à tourmenter un homme respectable. Je vous remercie donc encore une fois, de l’honneur que vous m’avez fait par votre proposition, mais il m’est impossible de l’accepter, mes sentimens me le défendent à tous égards. Puis-je parler plus clairement ? Ne me considérez plus comme une de ces femmes du bon ton, qui auroit l’intention de vous tourmenter, mais comme une créature raisonnable, qui vous dit la vérité.