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comme Miss de Bourgh désira jouer au cassino, les deux jeunes personnes eurent l’honneur d’aider Mistriss Jenkinson à faire sa partie ; leur table fut extrêmement silencieuse, à peine prononça-t-on une parole qui n’eut pas rapport au jeu, excepté cependant lorsque Mistriss Jenkinson exprimoit ses craintes sur ce que Miss de Bourgh eût trop chaud ou trop froid, et pas assez ou trop de lumière. On étoit plus animé à l’autre table. Lady Catherine parloit toujours, relevant les fautes des trois autres et racontant des anecdotes sur elle-même ; Mr. Collins étoit fort occupé à approuver tout ce que disoit sa Seigneurie, la remerciant à chaque fiche qu’elle lui payoit et faisant mille excuses lorsqu’il croyoit trop gagner. Sir Williams parloit peu et écoutoit beaucoup, il se chargeoit la mémoire des anecdotes de Lady Catherine et des grands noms qu’elle prononçoit.