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changea de conversation, et commença à parler d’agriculture. La seconde preuve qu’Henriette avait à donner, était qu’il était resté à causer avec elle une bonne demi-heure, la dernière fois qu’il était venu à Hartfield, tandis que mademoiselle Woodhouse était chez madame Bates ; et cependant il avait dit en entrant qu’il ne pouvait rester que quelques minutes. Il lui avait dit, de plus, dans le cours de la conversation, que, quoiqu’il fût obligé de se rendre à Londres, c’était contre son gré qu’il quittait sa maison. Il n’en avait pas tant dit à Emma. La confiance qu’il avait témoignée à Henriette causa un violent chagrin à mademoiselle Woodhouse.

Elle hasarda la question suivante sur la première preuve :

« N’est-il pas possible qu’en vous demandant si vos affections étaient en-