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pour les malheureux ; non-seulement elle secourait les pauvres de sa bourse, ainsi que les malades, elle soignait elle-même ceux-ci, consolait les autres, et donnait des conseils à tous. Elle était faite à leurs manières, leur pardonnait leur ignorance et leurs fautes, ne s’attendait pas à trouver de grandes vertus parmi des gens qui n’avaient eu aucune espèce d’éducation : elle entrait dans toutes leurs peines, et les secours qu’elle prodiguait étaient une preuve de son intelligence et de sa bonté. Cette fois-ci, elle visitait la pauvreté et la maladie ; et après avoir demeuré dans la chaumière autant de temps qu’il en fallait pour donner des secours aux affligés, elle quitta cet asile du malheur avec une telle impression de la scène qu’elle avait eue devant les yeux, qu’elle dit à Henriette en sortant :

« Une telle vue, Henriette, fait du