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renseignements fournis au Cabinet de Clinique de l’École. « La marche était incertaine, quand l’animal sautait pour recevoir mes caresses, les membres postérieurs fléchissaient et il retombait sur le sol comme une masse lourde ; je l’ai gardé pendant quatre jours dans cet état et ce n’est que quand j’ai aperçu une aggravation toujours croissante que je me suis décidée à le conduire à l’École pour lui faire prodiguer tous les soins nécessaires. »

Arrivé dans les infirmeries, le sujet fut confié à nos soins ; à la visite du matin, M. Lafosse constate tous les symptômes d’une paraplégie essentielle et ordonne la faradisation de la colonne vertébrale, des membres postérieurs. Le traitement, prescrit par M. le Professeur, fut par nous scrupuleusement exécuté ; tous les jours, de concours avec notre ami et condisciple M. J. Pons, nous soumettions l’animal à un courant interrompu ; les séances duraient pendant trois minutes. Sept jours se passèrent ainsi sans constater la moindre amélioration ; alors M. Lafosse ordonne de prolonger les séances de deux minutes et de les répéter deux fois dans les 24 heures ; huit jours après cette modification, l’animal fut guéri.

Le second malade fut soumis à la même médication ; les résultats semblaient aller au comble de nos désirs, lorsque le sujet fut attaqué par une pneumonie aiguë qui ne tarda pas à lui donner la mort.

Les résultats obtenus jusqu’ici dans notre médecine par l’emploi du fluide électrique quoique peu nombreux sont assez satisfaisants pour nous prouver combien il serait avantageux de recourir à ce genre de traitement un peu négligé par nos praticiens. Qu’on ne lui accorde pas de prime abord toute la confiance que possèdent les médica-