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mettre rapidement au muscle une impulsion donnée, à peu près comme le fait une boule d’ivoire en contact avec une série de boules disposées en ligne droite et qui leur communique à toutes successivement jusqu’à la dernière, la quantité de mouvement qu’on lui a donnée, sans que les boules intermédiaires éprouvent un dérangement quelconque. L’organisation fibrillaire et globulaire du nerf justifie cette allégation, en supposant toutefois aux globules élémentaires une élasticité parfaite.

« Cet ébranlement se propageant rapidement dans tous les filets nerveux dont chaque fibre musculaire est pourvue, fait entrer celle-ci en contraction. En effet, les fibres musculaires se trouvant dans une direction sensiblement perpendiculaire à celle des filets nerveux, doivent éprouver un déplacement assez considérable quand les parties constituantes de ces derniers sont ébranlées. Voilà comment on peut concevoir le phénomène des contractions mécaniquement parlant, c’est-à-dire en ne mettant en jeu que les particules matérielles des nerfs et des muscles au moyen des excitants ordinaires.

« En faisant intervenir l’électricité on doit voir des effets du même genre ; aussi ont-ils plus d’intensité quand un nerf est traversé par un courant. Que se passe-t-il ? Ce courant ébranle sur le champ ces molécules organiques, il les écarte et les tient distendues. Voilà ce que nous savons des effets mécaniques de l’électricité.

« Cette distension subsiste pendant tout le temps que circule le courant et alors il ne se manifeste pas de contraction. Mais vient-on à ouvrir le circuit, il se manifeste aussitôt des contractions dues au retour