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qu’une voie romaine y conduisait, car aujourd’hui encore on en distingue parfaitement les restes.

Véts est situé près du territoire que les Saxons possèdent au nord de la Transylvanie. On retrouve là, comme au midi, ces riches villages aux maisons blanches, avec des fleurs sculptées en guirlandes et des versets de l’Écriture gravés au dessus des portes. Les femmes marchent de l’air affairé des fourmis, la tête couverte d’un mouchoir blanc qui tombe sur le dos, vêtues d’une veste noire, d’un jupon noir, et chaussée de bottes noires. Ce sombre costume indique des femmes laborieuses, et il contraste avec l’habillement brodé, les ceintures et les bottes rouges des Valaques. Celles-ci sont heureuses de vivre au soleil ; elles se parent d’objets éclatants, rient, chantent, et n’en sont pas moins d’une étonnante activité. Ceci soit dit sans mécontenter les sérieuses Allemandes.

J’ai commencé par rendre justice entière aux Saxons ; par dire que leurs maisons sont grandes, bien bâties, bien peintes. Ceux qui ne cherchent pas autre chose seront contents d’eux. Pour moi, je parcourais les rues dans toute leur longueur, en admirant comme il convenait ; mais je ne m’y arrêtais pas toujours avec plaisir. Les villages hongrois, et même les hameaux valaques, quelque pauvres qu’ils soient, ont quelque chose par quoi ils attirent C’est la bienveillance et l’hospitalité des habitants. Ces vertus me semblent devoir être