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cle, sept assesseurs, le vice-notaire et un certain nombre de gentilshommes, jugent les causes des paysans. Vient ensuite la sedria partialis, présidée par le juge du cercle, et composée de douze assesseurs, du notaire, et de quelques gentilshommes, devant laquelle sont portés les procès des nobles d’une valeur au dessous de cent florins. Enfin la sedria generalis, où siègent douze assesseurs et le premier notaire sous la présidence du comte suprême, représente le premier tribunal du comitat. C’est à cette cour qu’on en appelle des tribunaux précédents, et la loi détermine les causes qui doivent lui être soumises. Les affaires sont portées, en cas d’appel de la sedria generalis, à la Table royale.

On se rappelle que les employés des comitats sont fort peu rétribués : les assesseurs ne le sont pas du tout. Pour les frais, ils sont presque nuls. On peut donc dire qu’ici, tout au rebours de certains pays, la justice ne vend pas cher ses arrêts. En revanche elle les fait attendre.

Avant la domination autrichienne, la Table royale, qu’on appelait Table du prince, ne siégeait qu’à des époques déterminées par la diète. La période pendant laquelle elle rendait la justice était dite Termini octavales. En 1570, par exemple, la diète de Torda décidait que chaque année deux termini octavales seraient tenus régulièrement, l’un à partir de la Saint-George, l’autre de la Saint-Luc. On voit encore diverses diètes