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suis appliqué à voir tout ce qu’il y avait de plus curieux dans cette grande ville et dans les environs ; mais le détail en serait trop long, et est d’ailleurs connu de tout le monde.

» Enfin notre ministre, ayant terminé toutes les affaires qu’il avait à la cour de France, résolut de retourner en Transylvanie. C’était une occasion trop favorable pour revenir dans mon pays en bonne compagnie. Quelque peine que j’eusse de quitter un séjour aussi gracieux, et où j’avais été reçu si agréablement, je pris bien vite ma résolution. Nous prîmes donc congé du roi dans une seconde audience qu’il eut la bonté de nous donner, dans laquelle Sa Majesté nous témoigna la satisfaction qu’elle avait eue de nous voir dans des termes si obligeants et si gracieux, que nous ne pûmes nous empêcher d’en être attendris. »

Les voyages du comte Bethlen étaient à cette époque trop extraordinaires pour qu’il ne les publiât pas. Il voulut raconter à ses compatriotes tout ce qu’il avait vu ; il écrivit donc en hongrois. En même temps il désira rendre un dernier hommage au pays qu’il avait aimé ; il traduisit ses mémoires en français, et les dédia à la dame sensible qui lui avait montré une affection si vraie. Le livre hongrois est beaucoup plus complet, car il renferme de curieux renseignements historiques. Dans la traduction française, l’auteur a omis une foule de détails qui ont rapport à l’histoire de la Transylva-