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qu’à l’en faire avertir par M. le marquis de Béthune ou par M. de Croissy.

» Le même jour et à la même audience M. de Béthune présenta aussi à Sa Majesté M. Ketser, qu’il dit au roi être fils d’un des plus grands gentilshommes de Hongrie, et des plus affectionnés au service de Sa Majesté ; ce dont il avait donné des preuves dans les dernières campagnes que l’armée polonaise avait faites en Hongrie, commandée par le général compte de Boham, conjointement avec les troupes des Mécontents, à la tête desquels était le comte Tököli. Sa Majesté eut la bonté de lui dire qu’il en avait été informé par les relations qu’on lui avait envoyées, et que, s’il trouvait quelque occasion d’en marquer au père et au fils la satisfaction qu’il en avait eue, il le ferait avec bien du plaisir.

» Je ne sais si j’oserai dire que l’on me faisait l’honneur de trouver dans les traits de mon visage quelque ressemblance avec le grand prince de Condé, quoique, je ne fusse pas d’une taille aussi avantageuse que celle de ce héros. En effet, on remarqua que les traits de mon visage n’étaient presque pas différents des siens, et le prince lui-même, à qui on le fit observer, ne le désavoua pas dans les visites que j’eus l’honneur de lui rendre durant mon second voyage.

» Pendant tout le temps de ce dernier séjour que j’ai fait à la cour et à Paris, qui fut de trois mois, je me