Page:Augier - Théatre complet, tome 4.djvu/403

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Vernouillet.

Oui ; c’est un de mes plus zélés partisans. Elle est à moi à pendre et à dépendre.

Charrier.

Que ne disiez-vous cela ?

Vernouillet.

Je vous certifie qu’avant un mois je serai maître de la situation.

Charrier.

Eh bien, ma foi !… venez chez nous sans affectation, faites une cour discrète… Je serai enchanté qu’elle réussisse. Je ne peux rien vous dire de mieux.

Vernouillet.

Je commencerai dès aujourd’hui.

Charrier.

C’est cela… Ah ! diable, non ! N’allons pas si vite, nous gâterions tout. Il vous faut d’abord gagner mon fils Henri, qui a beaucoup d’influence sur sa sœur et qui n’est pas très bien disposé pour vous, je ne vous le cache pas.

Vernouillet.

Soyez tranquille ; je me charge de lui, et ce sera bien le diable si je ne l’oblige pas à me remercier. Ceux que je ne tiens pas par l’intérêt, l’ambition ou la vanité, je les tiens par leurs plaisirs, et ce ne sont pas ceux que je tiens le moins.

Un Domestique, annonçant.

Madame la marquise d’Auberive.