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fête. Celui qui voudra écrire une ornithologie universelle, et dont les connaissances seront au niveau d’une telle entreprise, celui-là seul pourra présenter la classification des oiseaux avec une utilité réelle.

Ce que je veux vous offrir, c’est donc simplement le résultat de mes propres observations relativement à chaque espèce, et dans l’ordre où j’ai publié mes figures. Ne craignez pas que j’aille vous ennuyer par d’interminables descriptions, ne vous faisant grâce ni du nombre, ni de la forme des plumes, surtout lorsqu’il s’agira d’espèces bien connues. Quant à des tables de synonymie, j’ai aussi jugé cela superflu : les descriptions techniques et les détails se trouveront comme appendices au chapitre plus généralement intéressant des mœurs de chaque espèce ; de sorte qu’il vous sera loisible de les lire ou non, à votre gré.

Que si vous êtes botaniste, cher lecteur, vous aurez, je l’espère, du plaisir à contempler mes arbres, mes fleurs et mes buissons ; d’autant plus, je m’assure, que déjà peut-être vous les aurez vus au milieu de leurs forêts natales. Dans le cas contraire, puisse le spectacle de mes illustrations faire naître en vous la tentation d’aller vous-même partager la bienveillante hospitalité de nos frères, les aborigènes d’Amérique.

Maintenant, un mot aux critiques : et ceci, je le fais avec une entière déférence. Puissent-ils être, pour moi, des lecteurs également débonnaires ! Ils ont vu mes illustrations, ils les ont jugées favorablement ; ils ont passé leur œil perçant sur chaque page ; ils connaissent enfin la très médiocre portée de mes talents ; qu’ils me