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ces oiseaux que la foudre avait tués pendant qu’ils fendaient les airs, dans un jour d’effroyable orage. Ils tombèrent sur la mer, et après les avoir ramassés, j’eus beau les examiner avec le plus grand soin, je ne pus jamais leur découvrir la moindre apparence de mal, ni sur les plumes, ni dans l’intérieur du corps.




LES BÛCHERONS

ET LE CHÊNE-SAULE DE LA FLORIDE.


La plus grande partie des forêts de la Floride orientale consiste en ce que l’on nomme, dans le langage du pays, des « barrens » ou terrains stériles, plantés seulement de quelques pins. Là les bois sont clair-semés, et l’on ne voit, en effet, que de grands pins, d’assez mauvaise qualité, et au-dessous desquels croissent de hautes et maigres herbes entremêlées çà et là de broussailles et de palmettes à feuilles en épée. Le sol est d’une nature sablonneuse, plat presque partout, et par conséquent recouvert d’eau dans la saison des pluies, tandis que l’ardeur du soleil le dessèche en été et en automne. On y rencontre cependant quelques mares d’une eau stagnante, où le bétail, ici très abondant, vient étancher sa soif, et dans le voisinage desquelles