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glissait et pendait d’un seul côté. Elle vit aussi qu’un gendarme suivait le cheval. À l’encontre de la bête il avançait sans difficulté en appuyant seulement un poing sur la hanche, et son pas bien mesuré était ferme et régulier.

Valserine s’effaça pour ne pas être vue. Elle entendit le cheval s’arrêter devant la porte, et elle devina que le gendarme frappait du revers de la main. Elle ne savait pas si elle devait répondre ; elle craignait de désobéir au gendarme, et, en même temps, elle pensait qu’il finirait par s’en aller, croyant la maison vide. Mais le gendarme ne s’en allait pas ; il essayait d’ouvrir la porte et frappait plus fort en appelant :

— Eh, petite !

Puis Valserine comprit qu’il attachait son cheval à la boucle de fer scellée dans le mur, et qu’il s’éloignait ; et peu après elle entendit sa voix s’élever derrière la maison ; il appelait fortement :

— Valserine ! Eh, Valserine !

Il revint devant la maison en répétant ses appels ; mais cette fois, sa voix ne s’enfonçait plus dans le bois qui montait au plateau, elle