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rienne était fâchée. Cependant elle prit du courage et dit :

— J’attends mon père.

La mère Marienne la regarda comme si elle ne comprenait pas, et la fillette reprit :

— Oui, il a fini sa prison, et il ne peut tarder à revenir.

Et tandis que la vieille femme continuait à la regarder de ses yeux trop brillants, elle s’empressa d’ajouter :

— Je venais vous demander si vous l’aviez vu ?

Les deux poings de la mère Marienne remontèrent d’un seul coup à ses tempes. Ses paupières se mirent à battre avec rapidité. Et en s’y reprenant à plusieurs fois, comme si les mots lui faisaient mal à la gorge, elle cria :

— Mais il est mort, ton père. Il est mort en prison, ne le sais-tu pas ?

Valserine regardait le visage tout convulsé de la mère Marienne, et la terreur qu’elle en ressentait l’empêchait de bouger. La vieille femme s’approcha d’elle pour crier plus fort :