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guerite et de Louis Pied Bot, et enfin elle parlait de l’Algérie où dans le ménage de Noël venait de naître un troisième enfant. Elle citait même ces mots reçus de là-bas : « Si je savais qu’Églantine Lumière ait elle-même des enfants, je crois que je pourrais être heureux. » Tout de suite après venaient les conseils : Ne pas se confiner dans le regret d’une chose qui ne peut pas être. Est-ce que tout ne recommençait pas ? Elle disait à peu près les mêmes choses que Jacques : « Que faut-il à une femme ? un mari qui la protège, des enfants qui réclament toutes ses forces et toute sa tendresse. Cette Églantine, qu’elle aimait et connaissait bien, possédait justement les qualités qui peuvent apporter le bonheur au foyer. De plus elle touchait à la trentaine, et le temps passait pour elle comme pour tout le monde. Peut-être n’avait-elle pas à chercher bien loin, pour trouver celui qui pouvait lui faire oublier le passé. Enfin elle l’engageait vivement à méditer ce passage composé à son intention :

« Sur votre cheminée il y a un beau vase qui vous plaît infiniment et dont vous prenez un soin extrême. Un jour, sans que vous sachiez comment cela s’est fait, il glisse de vos mains et se brise. Désolée, vous