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beau de sa disgrâce ; ô deuil ! ô douleurs ! Que faire dans une société prête à s’écrouler ? La fuir. Que faire quand tout ce que nous aimons a péri ? périr aussi. La mort vint en effet pour lui, mais lentement, comme un sommeil. La veille encore il avait été chez Mme de Choiseul. Il était bien naturel qu’avant de s’en aller de ce monde, sa dernière visite fût pour elle. En paix avec sa conscience, satisfait de ses jours passés sans reproches, tranquille sur les actions qu’il va soumettre à Dieu, il se fait apporter les Épîtres d’Horace, et tout en lisant il expire.

« C’est mourir en soldat, au champ d’honneur. Un livre était pour lui comme pour Bayard une épée, son arme et sa gloire. »