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le menace, il est plus d’un homme de cœur, s’il périt, de l’avoir mérité.


Les plus intimes de ses affranchis et de ses esclaves, d’une corruption qui surpassait tout ce qu’on voit dans les maisons privées, rappelant la cour de Néron, ses magnificences, ses adultères, ses mariages infâmes, et toutes ces débauches du rang suprême dont ils le savaient avide, les étalaient à ses yeux comme sa conquête s’il osait, et s’il restait oisif, les lui montraient avec reproche dans les mains d’un autre. Les astrologues l’excitaient aussi ; ils annonçaient, en consultant les astres, des révolutions nouvelles, et pour Othon une année pleine de prodiges. Race d’hommes funeste aux puissans qu’ils trahissent, aux ambitieux qu’ils trompent, et qui, toujours proscrite de Rome, saura toujours s’y maintenir. Plusieurs de ces astrologues avaient