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Elle se mit à lire les vers que voici :

Mignonnes à l’œil doux, point ne manquez d’appas,
Le clairon des tournois le proclame à voix haute.
Mais ces biens vous gâtez par une seule faute :
Vous faites des sermens et ne les tenez pas.

« Voilà de félonnes paroles, voilà un quatrain qui pourrait être plus juste, sans être moins piquant. Il suffirait d’une légère variante. Écoutez, noble sire de Valois. »

Et elle écrivit au dessous :

Mignonnes, quand on vient encenser vos appas,
Défiez-vous d’un sexe à la parole haute ;
Pour lui c’est badinage, et jamais une faute
De faire des sermens qu’il ne vous tiendra pas.

« Je regrette que la croisée ne soit pas d’une plus grande dimension, pour contenir vingt histoires au moins sur l’inconstance des hommes qui toutes soutiendraient par des faits irrécusables la vérité de mon dire poétique. — Je conçois, ma sœur, qu’il en