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glacée. N’ai-je pas vu sur le monument funèbre d’un Montmorency décapité je ne sais quel nombre de statues ! N’eût-il pas mieux valu un corps sans tête étendu sur une pierre noire, et pas autre chose ?

Mais je me trompe : au moment où j’ai visité la poussière de Talma, sa tombe avait un ornement, le plus digne, le plus touchant à voir : c’était une vieille femme, pauvre, les yeux humides, qui déposait une couronne, gage d’une reconnaissance que le temps n’a pas éteinte. Moi, je rêvais à la gloire de Talma, elle à son bon cœur.