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permettre qu’on mît en scène quelques traits de sa vie, et s’il en révélait à l’auteur les parties secrètes, la représentation serait curieuse, et l’Empereur lui-même pourrait juger de la bonté de ses théories. De toutes les manières son personnage vous reviendrait.

— Je le jouerais bien[1].

— Avec sa parole saccadée ?

— Comme tous les hommes chez qui les pensées se pressent, ses phrases sont courtes, et il accentue avec force pour qu’on ne perde pas un seul mot, aucun n’étant inutile : voilà tout ce que j’ai remarqué dans son débit, et non cette affectation qu’on lui prête de hacher ses discours pour se singulariser. Au reste, il a toujours parlé ainsi. Seulement, à son retour d’Italie, sa parole était devenue impérative. Je ne saurais, à ce propos, vous peindre mon émotion, lors-

  1. Il l’a prouvé dans Sylla.