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bition a toute la hauteur d’un orgueil démesuré. D’après cela, il est tout naturel qu’elle se brise contre les obstacles ; et certes il n’est pas moins naturel qu’elle ne puisse comprendre comment l’empire lui échappe, à elle, qui dit :

Moi, fille, femme, sœur et mère de vos maîtres.

« Ce vers n’est-il pas tout le rôle ?

« En effet, quand on touche au trône par tous les points, il est difficile de perdre l’envie de s’y asseoir : voilà l’ambition. Quand on est à soi toute seule une race royale, il est difficile de ne pas en avoir l’esprit enivré : voilà l’orgueil.

« Ainsi, Tancrède encore, dont le caractère est formé de deux amours, Tancrède nous en fait la confidence dès son premier monologue.