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nisme paraît, trône et patrie, pouvoir et liberté, tout se combine : tant il est un vrai ciment pour l’édifice social !

Une fois entrés dans cet édifice, les Francs et Clovis ne seront plus les conquérans, mais les citoyens de la Gaule. Elle leur donne sa religion, c’est leur nom qu’ils lui donnent : désormais ce sera la France, non conquise, mais délivrée. Ainsi les préceptes de Jésus-Christ vont semant la liberté dans le monde. L’Orient la reçut des apôtres, l’Occident la reçoit de leurs successeurs. Avec elle, des villes sortiront du désert ; les peuples se mettront en communication et en travail ; les forêts, arrachées au druide, donneront des épis ; les institutions, les lois, les mœurs s’adouciront pour se mettre en harmonie avec l’homme devenu chrétien ; de pieux cénobites défricheront les terres, cultiveront les sciences ; et de toutes parts on verra leurs mains occupées à bâtir cette civilisation nouvelle.

Mais il est temps qu’une si grande révolution commence.

Clovis s’est élancé sur un champ de ba-