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merveilles de la nature, dont St. Céran lui avait donné la clef, à ce qu’il disait, et s’il perdit le goût de faire des conjurations, cela ne l’empêchait pas souvent, soit qu’il se trouva la nuit dans un bois, ou sur le rivage, de s’entretenir avec quelques gnomes solitaires, (qu’il décorait du nom pompeux de gognomes) cachés dans quelques taillis ou gémissant sur quelques rochers que la marée montante allait ensevelir : c’était les seules distractions qu’il se permettait, et encore assurait-il que c’était purement par accident qu’il rencontrait ces esprits infortunés.


Tranquille et sans inquiétude,
Il coulait ses jours, sans soucis,
La nature était son étude,
Et les livres ses seuls amis.

Laharpe.


Il y a quelques années que l’auteur ne l’a pas vu ; il a seulement entendu dire qu’il cherche toujours la pierre philosophale, et qu’il lit, sans cesse, le petit Albert, ouvrage qui a décidé du sort de sa vie.