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debout et sans broncher à une si grande hauteur (car l’éléphant n’avait pas moins de dix-sept pieds de haut), chantait de toutes ses forces une chanson dont les vers et la musique étaient de sa composition et qui commençait ainsi :

Mon gros bibi,
Mon gros Scindi.
Veux-tu te taire ?
Veux-tu marcher,
Tu promener,
Te balancer,
Te retourner

Pour être photographié ?
Ran tan plan ! ran tan plan !
C’est moi qui monte l’éléphant.

Enfin l’Allemand se décida à prendre Rama de face et Scindiah de profil, et cria le sacramentel : Ne bougeons plus ! Une minute après il enleva la plaque. Par malheur, pendant qu’il la montrait à Rama enchanté de son image, Scindiah, qui le suivait, voulut aussi regarder son portrait, et comme l’Allemand étonné ne crut pas nécessaire de le lui montrer, le vindicatif éléphant alla remplir d’eau sa trompe, revint sournoisement et arrosa le photographe des pieds à la tête.

Rama éclata de rire en voyant la bonne plaisanterie de son gros ami ; Sita, pour consoler l’Allemand, lui fit donner des habits secs et deux