Page:Assollant - Aventures merveilleuses mais authentiques du capitaine Corcoran, II.djvu/284

Cette page a été validée par deux contributeurs.

vaux, des vivres, des munitions et de l’artillerie. Son armée est augmentée d’un tiers ; on veut vous porter un coup décisif avant que l’Europe apprenne la défaite et la mort de sir John Spalding. Barclay va franchir la frontière demain ou après demain. Vos généraux ont perdu la tête. Le vieil Akbar ne répond rien quand on l’interroge et ne donne aucun ordre… »

Aussitôt Corcoran fit préparer ses chevaux. Il allait partir et rejoindre l’armée.

Sita voulut le suivre.

« Je veux vivre ou mourir avec toi, dit-elle. Ne m’envie pas le bonheur de t’accompagner.

— Qui prendra soin de Rama ? » demanda Corcoran.

Mais Rame voulut à son tour suivre sa mère.

« Au fait, pensa Corcoran, la lutte qui s’engage est décisive. Si je laisse Sita et Rama à Bhagavapour, je craindrai toujours pour eux quelque trahison. Autant vaut les emmener avec moi. »

Naturellement Scindiah était aussi du voyage, ainsi que Garamagrif et Louison, car Rama voulut tout emmener, même son ami Moustache. Après quelques objections, le maharajah se laissa fléchir, et, précédant lui-même de cinq jours le reste de la caravane, il leur donna rendez-vous au camp et partit seul pour prendre le commande-