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flatteries ; et Louison, trop intelligente pour ne pas comprendre les bonnes intentions de Sita, lui témoignait sa reconnaissance en remuant doucement la queue et en allongeant voluptueusement le cou lorsque la jeune fille posait sa main sur la tête de sa nouvelle amie.

Enfin Holkar fit un signe ; les esclaves se retirèrent et le laissèrent seul avec sa fille et Corcoran.

« Capitaine, dit Holkar en tendant la main à celui-ci, vous venez de sauver ma vie et mon trône. Comment pourrai-je vous en témoigner ma reconnaissance ? »

Corcoran leva la tête d’un air étonné.

« Seigneur Holkar, dit-il, le service que je vous ai rendu est si peu de chose, qu’en vérité nous ferons mieux, vous et moi, de n’en rien dire. Dans tous les cas, la meilleure part en revient à Louison, qui a montré dans toute cette affaire un tact et une délicatesse qu’on ne saurait trop louer. Elle avait mal déjeuné. Elle avait faim. Elle était, quoique tigresse, d’une humeur de dogue. Vous veniez de tirer sur elle un coup de pistolet… Je ne vous le reproche pas. C’est l’effet d’une erreur bien excusable… Vous l’aviez manquée ; elle aurait pu ne faire de vous qu’une bouchée. Elle a su contenir son appétit, réprimer ses passions brutales. C’est beaucoup, si vous songez à la mau-