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coran, on fait son trou devant soi, comme un boulet de canon, et l’on passe.

— Mais, dit encore le président, quel est donc cet affreux vacarme ? C’est encore, je suppose, Mlle Louison qui s’amuse ? Allez la calmer un instant, monsieur, ou la menacer du fouet, car on n’y peut plus tenir.

— Ici, Louison, ici ! » s’écria Corcoran sans quitter son fauteuil.

À cet appel, la porte s’ouvrit comme enfoncée par une catapulte, et l’on vit apparaître un tigre royal d’une grandeur et d’une beauté extraordinaires. D’un bond, l’animal s’élança par-dessus la tête des académiciens et vint tomber aux pieds du capitaine Corcoran.

« Eh bien ! Louison, eh bien ! ma chère ! dit le capitaine, vous faites du bruit dans l’antichambre, vous dérangez la société ! C’est fort mal ; couchez-vous ! Si vous continuez, je ne vous mènerai plus dans le monde. »

Cette menace parut causer une terrible frayeur à Louison.