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Et faisant signe à Corcoran :

« Entrez ! » dit-il.

Corcoran entra, précédé de Louison, qui, sur un geste, alla se coucher à ses pieds. Elle était cachée par la table qui séparait Corcoran du colonel Barclay.

Celui-ci, le dos tourné, affectait de ne pas voir et de ne pas entendre Corcoran. Par suite de cette affectation, il ne s’aperçut pas de la présence de Louison.

Il y eut un instant de silence. Corcoran, voyant que le colonel ne lui parlait pas et ne lui disait pas de s’asseoir, s’assit sans y être invité, prit un livre sur la table et feignit de lire avec attention.

Enfin Barclay s’aperçut que le prisonnier n’était pas de ceux qu’on intimide aisément, et se retournant vers lui :

« Qui êtes-vous ? demanda-t-il d’une voix brève.

— Français.

— Votre nom ?

— Corcoran.

— Votre profession ?

— Marin et savant.

— Qu’appelez-vous savant ?

— Je cherche le manuscrit des lois de Manou pour le compte de l’Académie des sciences de Lyon.

— Où alliez-vous quand on vous a rencontré ?