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meur d’acclamations telle qu’on en entend habituellement dans nos théâtres.

Et l’Ange, interrogé, me dit :

— C’est un théâtre, en effet, et le lieu où les bienheureux que tu as vus manifestent dans leur suprême essence les qualités merveilleuses dont ils sont pourvus : Savoir, Poésie, Passion ; et aussi où ils recueillent dans la forme la plus éclatante et la plus spontanée les marques de l’amour et de l’admiration du peuple, par les larmes et par les regards enflammés des femmes, par les clameurs enthousiastes des hommes, et par le don de couronnes et de fleurs ; non pas de couronnes éphémères et de fleurs factices telles que vous en décernez là-bas à vos poètes, mais de couronnes et de fleurs véritables et vivaces, qui verdissent et fleurissent éternellement pour