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qui êtes notre gloire ! Recréez pendant le temps de ce repas vos forces et vos sens trop longtemps tendus. Que la tendre humidité des fruits, que la fraîcheur des breuvages glacés vous pénètre et modère, pour quelques instants, le rayonnement de la flamme intérieure qui doit brûler sans cesse sans vous consumer ; que le suc des viandes choisies, que la chaleur des vins vivifiants réparent les esprits mystérieux qui s’exhalent incessamment de vos cerveaux sacrés. Conservez-vous pour nous, vous qui êtes notre lumière.

« Que saurions-nous sans vous ? — Sans vous, tout nous serait ombre et ténèbres. Nous ne connaîtrions ni les merveilles du ciel, ni les mystères de cette terre sur laquelle nos pieds s’appuient et d’où nous tirons tout ce qui nous fait vivre. Sans vous,