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(10th Canadian Reserve Bn, Bramshott, Hants.)


Samedi 7 septembre ⁁1918, au ma_
tin-

Tu le vois, Ma chère Alice, je suis de retour à Bramshott. Car je ne reviens pas de Buxton, mais de Matlock-Bath, qui est une autre ville d’eaux du même pays et où se trouve un hôpital de convalescence pour les officiers canadiens. Officiellement j’avais été malade ; officiellement je devais faire une convalescence. J’aurais bien pu faire durer longtemps la plaisanterie longtemps, car, contrairement à une opinion trop répandue, il n’est probablement pas une armée au monde où les blessés aient plus de temps pour se rétablir que dans l’armée canadienne ; il en est qui passent des mois à l’hôpital ou en congé avec une égratignure ; les médecins sont parfois d’une extrême complaisance (té- (témoin : Plante, qui serait bien en peine aujourd’hui de montrer l’endroit de sa ⁁prétendue blessure). Mais, parti de Buxton le 31 août, dès le lendemain matin je me faisais présenter au Conseil médical et celui-ci me jugeait, sur la foi de mes propres déclarations,