Page:Art de faire le beurre et les meilleurs fromages, 1833.djvu/49

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
(41)

thode contribue à la propreté, à la santé et au bien-être des vaches, et que le fermier acquiert par là une chose très importante ; c’est un grand accroissement d’excellent fumier.

Quelques semaines avant l’époque où les vaches doivent vêler, il faut leur donner, tous les soirs, un peu de foin, ou une plus grande quantité de vert. Le jour où elles mettent bas, il faut les tenir à l’étable, leur donner de l’eau blanche, et pendant une quinzaine ensuite, il faut mêler au vert qu’on leur donne un peu de foin, de paille hachée ou d’avoine broyée.

Le propriétaire d’une laiterie doit bien se souvenir que la vache est un animal plus délicat qu’on ne pourrait le supposer, et quoiqu’elle puisse supporter sans mourir de grandes variations de température, elle en souffre beaucoup ; l’effet de cette souffrance ne peut être sensible que pour ceux qui, prenant un grand intérêt à leurs troupeaux, les observent avec attention. Une vache, pour jouir pleinement de son existence, ne doit pas éprouver un froid au dessous de dix degrés centigrades, ni une chaleur au dessus de quinze degrés ; et il est clair qu’on ne peut parvenir à cela qu’en gardant ces animaux dans des endroits construits exprès.

Précautions pour traire les vaches.

Dans la plupart des cantons de l’Angleterre, il est d’usage de traire les vaches deux fois en vingt-quatre heures, pendant toute l’année ; mais si elles sont bien nourries, on doit les traire pendant l’été au moins trois fois par jour, à des intervalles aussi égaux que possible, c’est


    qu’à n’avoir besoin, pour nourrir un nombre donné de vaches, que de la moitié du terrain qu’on emploierait par toute autre méthode ordinaire pour le même but.