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surtout quand ces légumes sont cuits. On peut ajouter à cela la betterave, ou racine de disette, les choux, les navets et la vesce[1].

Le bureau d’agriculture a fait connaître au public un exemple frappant du bénéfice que l’on peut retirer de vaches à lait nourries avec soin et économie, par le prix honorable d’une médaille d’argent qu’il a décerné à M. William Cramp, économe (keeper) de la maison de correction de Lews, dans le comté de Sussex, pour prix de ses heureux travaux en ce genre.

D’après les relevés de compte présentés au bureau d’agriculture, il paraît que M. Cramp a retiré du produit d’une seule vache, dans un espace de huit ans (de 1006 à 1013), un profit net de 301 livres sterling 10 schellings : la dépense annuelle s’était élevée à 24 livres 10 schellings[2]. Le bénéfice par année, l’une portant l’autre, peut être évalué à 37 livres 13 schellings 3 deniers. Sa vache était de race de Sussex ; il la tenait à l’étable ; elle mangeait au râtelier, et avait un espace d’environ 10 perches carrées pour se promener.

La pureté de l’eau que l’on fait boire aux vaches est encore un article essentiel dans leur nourriture : si on ne les en laisse pas manquer, si elles sont tenues proprement, couchées sèchement, elles donnent une plus grande quantité de lait, et font en même temps un bon fumier, qui compensera amplement la peine que l’on prendra de les tenir convenablement. L’auteur de cet ouvrage peut citer

  1. L’ouvrage de Gilbert, déjà cité, traite de la culture de toutes ces plantes.
  2. Avis aux personnes qui font valoir les laiteries, publié par ordre du Bureau d’agriculture, seconde édition. (Hints to Dairy farmers, published by order of the Board of agriculture, second edition.) — Nous rappelons que la livre sterling est un peu plus de 24 francs.