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dans beaucoup d’autres. Celle dont nous parlons est l’ancienne baratte haute et droite, avec un long manche, auquel est attaché un pied percé de trous, pour battre la crême, et que l’on fait mouvoir de haut en bas avec la main. Mais bien que, pour des raisons que l’on vient d’exposer, l’auteur donne la préférence à ce genre de baratte, cependant chacun peut choisir celle qu’il jugera la plus convenable à sa laiterie ; car toute baratte dont on se servira habilement fera également bien son office[1], et quand la crême est bien préparée de la manière expliquée ci-après, il sera si aisé d’en faire du beurre, que la baratte que l’on devra préférer sera celle que l’on pourra vider le plus facilement.

  1. Beaucoup de personnes préfèrent une baratte en forme de baril pour les laiteries importantes ; mais si elle n’est pas tenue extrêmement propre, elle ne tardera pas à altérer la qualité du beurre. Diverses espèces de barattes perfectionnées ont été offertes au public depuis quelques années ; mais comme le détail que l’on en pourrait donner ne serait pas intelligible sans le secours de plusieurs planches, nous renvoyons le lecteur aux treizième, vingt-sixième et trentième volumes des Comptes rendus des travaux de la Société établie pour l’encouragement des arts, des manufactures, etc. On y trouvera le plan et les détails concernant les utiles barattes inventées par MM. Bowler, Fisher et Sampson. La baratte de M. Fisher est en usage aux États-Unis d’Amérique, où on la préfère, à cause de la régularité du coup et la facilité avec laquelle on la fait mouvoir.