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en conséquence, l’usage de ces ustensiles ne s’étendît pas pendant quelque temps au delà des laiteries, des fermiers du nord de l’Angleterre[1].

Les personnes qui s’occupent de laiterie ne peuvent trop se pénétrer de l’importance de la propreté dans les diverses opérations qui y ont rapport. Ainsi, aucun vase ne doit, sous aucun prétexte que ce soit, être nettoyé dans l’intérieur de la laiterie ; mais il faut pour cela le porter dans le lavoir ou cuisine destiné à cet usage (fig. 1 D), car la vapeur qui s’élève de l’eau chaude nuit beaucoup au lait : par la même raison, lorsque l’on fait du fromage dans la même laiterie (ce qui arrive quelque-fois), aucun fromage, presse à fromage, ou présure pour faire cailler le lait, ne doit rester dans la laiterie ou même aux environs ; car l’air s’imprégnerait inévitablement de l’acidité provenant de la caillebotte et du petit-lait. Afin de préserver les terrines à lait de tout goût étranger et de les tenir bien propre, il faut avoir soin de prendre les précautions suivantes :

Aussitôt que la crême est levée, il faut emporter les terrines hors de la laiterie, les vider de suite, et employer, le lait, écrémé à l’usage auquel il est destiné. Aussitôt que les vases sont vides, il faut les échauder de suite avec de l’eau bouillante, qui doit toujours être sur le feu pour cela, et les frotter avec une brosse ou un petit balai convenable à cet usage. Si l’on n’a pas autre chose, on peut se servir d’un faisceau de fil d’archal fortement lié ; mais un vieux balai de bruyère, dont les brins sont usés et dont il ne reste que le trognon, est parfait pour cet usage, et doit être préféré à toute autre chose, parce que cela est ferme et nettoie très bien. Ceci ne s’applique

    qu’on l’emploie communément à cet usage dans les cantons du centre de l’Angleterre.

  1. Les vases en zinc paraissent avoir remplacé tous les autres.