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doit être placé au faîte du bâtiment, et dont nous allons expliquer en détail la construction et le but.

Ce tuyau peut être fait sur trois côtés en planches enduites de plâtre, afin que ce soit bien clos. Le quatrième côté, qui regardera le midi, sera en vitrage bien mastiqué, afin que l’air ne pénètre pas. La dimension de ce conduit peut varier, à volonté, d’un à deux pieds de diamètre intérieur ; plus il aura de largeur du levant au couchant, ou du côté du midi, mieux il remplira le but proposé. Sa hauteur aussi peut varier, mais ne doit pas être moindre de six pieds ; car l’effet produit par ce tuyau croit en proportion de sa longueur. Il doit y avoir un vasistas au sommet, immédiatement au dessous du soupirail, comme cela est représenté, en i, figure 3, il doit fermer à volonté : un autre vasistas en bas en k, doit pouvoir aussi se fermer ou s’ouvrir, suivant que les circonstances le voudront. Le tuyau inférieur qui s’ouvre dans la laiterie doit être plus petit que le tuyau supérieur. En n, est un vasistas qui, lorsqu’il est baissé, interrompt toute communication entre cette partie et l’air extérieur : par le moyen de ces vasistas, on fait agir le ventilateur à volonté.

Quand le soleil donne, il agit au travers du vitrage sur l’intérieur du tuyau dans toute sa longueur, et conséquemment échauffe et raréfie l’air qui y est contenu ; ce qui donne à cet air une tendance à s’élever avec une vélocité proportionnée à la chaleur produite par l’action du soleil, et aussi par la hauteur du tuyau. Si le vasistas en i est ouvert, l’air échauffé s’échappera par le soupirail du sommet ; ce qui établira un courant d’air de bas en haut. Si la laiterie a besoin d’être ventilée, on lève le vasistas k, et l’on ferme en même temps le vasistas n : alors l’air nécessaire pour former le courant dans le tuyau sera tiré de la laiterie, dont l’air peut, par ce moyen, être com-