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aérée, près d’une petite rivière ou d’un ruisseau d’eau courante, si cela peut se rencontrer ; et si la nature du terrain le permet, il serait convenable d’amener l’eau dans la laiterie, afin qu’elle fût traversée par un filet d’eau. S’il faut employer un tuyau pour amener l’eau, il conviendrait, si cela se peut, que cette eau tombât d’une certaine hauteur sur le pavé ; il en résulterait un important avantage : cela contribuerait à la pureté et à la fraîcheur de l’air.

Le bâtiment de la laiterie doit, en outre, être placé de telle sorte, qu’aucune eau stagnante ne séjourne aux alentours, et que les vaches y aient un accès facile : un abreuvoir traversé par le ruisseau doit être établi près de la laiterie, afin que les vaches y puissent boire ; et s’il ne se trouve en ce lieu des arbres touffus qui leur offrent un ombrage naturel, il faudra établir un toit sous lequel elles puissent, en tout temps, être à l’abri[1].

Cette construction doit se composer d’un bâtiment, disposé comme on le voit dans la planche ci-jointe[2].

  1. En Angleterre, dans beaucoup de localités, où les vaches restent au pâturage, en été, le jour et la nuit, on a coutume de faire venir ces animaux auprès de la laiterie pour les y traire, même en plein air lorsqu’il fait beau. Le besoin de boire, et quelques friandises données aux animaux (du sel), les habituent bien vite à s’y rendre d’eux-mêmes à certaines heures de la journée.
  2. Sans penser qu’il soit nécessaire d’avoir une laiterie construite exprès et disposée comme celle qu’indique l’auteur anglais, nous avons cru devoir donner la description de sa laiterie pour indiquer au lecteur les conditions principales que doivent avoir ces fabriques et pour le mettre à même d’ajouter à la sienne celles de ces conditions qu’il est indispensable d’y ajouter, et même aussi celles qu’il peut joindre sans beaucoup de frais.