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BIHANG TILL K. SV. VET.-AKAD. HANDL. RAND 10. N:0 13.

Kolhrausch[1] et conséquemment renfermant une certaine quantité d’hydrate ou de sel. C’est singulier que pendant le temps de la conservation, la résistance a augmenté, lorsque les auteurs se plaignent presque toujours du cas contraire, circonstance qu’ils attribuent à une dissolution continue des parties en verre des parois du vaisseau à conservation. Il est difficile d’expliquer le phénomène que nous venons de rapporter, à moins de supposer que la faible végétation d’algues au fond du vaisseau à conservation n’ait absorbé les particules salines de l’eau les plus proches. (L’eau servant aux expériences a toujours été prise à la surface moyennant une pipette). Cette supposition est corroborée jusqu’à un certain point, de ce que l’eau commençant à manquer, il fallait en puiser du fond du vaisseau, lorsque la résistance diminua considérablement (jusqu’à 100,000 ohms). Ensuite, on procura une nouvelle portion d’eau distillée, ayant à peu près les mêmes propriétés que celle-là. Toutes les séries suivantes ont été faites avec de l’eau distillée de la dernière espèce, à l’exception de quelques-unes (dont mention sera faite), qui ont été exécutées avec de l’eau distillée d’une résistance de 20,000 ohms.

À cause de la discussion suivante (voir § 17) sur la valeur des nombres obtenus aux expériences, il sera nécessaire de se rendre compte de la nature des sels, qui peuvent exister dans l’eau distillée. Les sels, causant des impuretés, peuvent être classés en deux groupes principaux : 1:o ceux contenus dans les particules d’eau qui, en forme de gouttes, passent de la cornue au récipient, 2:o les sels, qui à la distillation ont été de fait transformés en gaz et transportés ensemble avec la vapeur de l’eau. Quant aux sels du premier groupe, on n’a pas de raison d’en soupçonner la présence à un degré considérable dans l’eau mentionnée ci-dessus. Elle s’était distillée d’un grand alambic à col de rétorte relativement étroit, ce qui a causé les gouttes, par des raisons faciles à comprendre, à retomber pour la plupart, soit dans l’alambic même ou sur les parois, de sorte qu’une fraction fort minime est arrivée au récipient[2].

  1. Kolhrausch : Berichte der Akad. der Wissenschaften zu München1875. 3. math. phys. Classe, p. 287.
  2. Comparer Wurtz : Dictionnaire de Chimie pure et appliquée art. Distillation (1872).