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blit la défense, c’est une erreur. Elle ne produisit sur la défense ni bien ni mal.

Il était trop tard pour qu’elle put influer d’une façon quelconque sur les événements.

Les Versaillais étaient entrés. — Il n’y avait plus ni minorité, ni majorité. — Il y avait un grand naufrage qui engloutissait Paris, la France, la République, la Commune, Révolutionnaires, Socialistes, Jacobins, Fédéralistes.

Si les Versaillais furent vainqueurs cette semaine là, cela tint exclusivement à ce que les vraies mesures de défense militaire n’avaient pas été exécutées, car Paris convenablement armé, et on avait eu le temps d’y pourvoir depuis deux mois, est absolument imprenable de vive force.


XV
PARIS SOUS LA COMMUNE.

La Commune, ses agissements, ses luttes, nous ont forcés pour quelque temps d’oublier Paris et le peuple.

Jetons-y un dernier regard avant la catastrophe finale. C’est là, c’est dans le grand spectacle qu’offrît ce peuple pendant deux mois, que nous puiserons assez de force et d’espoir pour envisager sans découragement l’avenir à travers l’effroyable hécatombe qui se prépare.

Pendant ces deux mois, il y eut une véritable dictature dans Paris, la plus complète comme la moins contestée dont l’histoire gardera le souve-