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soumettent le plus fréquemment possible au contrôle direct de leurs administrés.

Le citoyen Lefrançais se chargea d’exposer en notre nom le rôle politique de la minorité de la Commune. Je fus chargé d’exposer les comptes de notre administration et les résultats de notre gestion.

Cette séance, on le comprend, avait une importance particulière. En conséquence, nous avions fait venir deux sténographes pour reproduire d’une façon complète tout ce qui se dirait dans cette assemblée, ainsi que ses décisions souveraines, si elle en prenait. Je n’ai malheureusement jamais eu cette sténographie entre les mains.

De la sorte, je ne puis reproduire, comme cela eût été nécessaire, ni notre compte rendu administratif, ni mes paroles, ni celles de mes collègues, les citoyens Clémence et Eug. Gérardin, qui complétèrent l’exposé fait par le citoyen Lefrançais.

Le citoyen Lefrançais s’étant retiré avant la fin. de la séance, tout le poids de la discussion retomba sur ses collègues, et, conformément à la proposition du citoyen Amoureux, venu pour représenter la majorité, l’assemblée décida qu’elle se prononcerait sur notre conduite passée, qu’elle exprimerait sa volonté sur notre conduite future.

Ce droit de l’assemblée était à mes yeux incontestable. Nous avions convoqué nos électeurs, ils étaient venus au nombre de deux mille, nous leur avions exposé notre conduite et ses motifs. Si nos électeurs ne se prononçaient pas, cette réunion n’avait aucune raison d’être, ou si nous leur contestions ce droit, nous sortions des termes du mandat impératif.

Ni Clémence, ni Gérardin, ni moi, nous ne