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Telle sont, en peu de mots, quelques-unes des conséquences infinies du principe arboré par la Commune.

Telles en sont les principales lignes.

Telle était la portée immense de ces simples mots :

Autonomie communale !
Groupement corporatif !
Fédération des communes et des groupes producteurs !

C’est-à-dire, une dernière fois, formation libre des groupes naturels et union de ces groupes, c’est-à-dire : suppression de l’Etat centralisateur, du pouvoir fort, restitution au peuple de ses droits et des moyens d’en user.

Cette Révolution, on le comprend, n’est pas une Révolution française, ce principe n’est pas un principe français. C’est une Révolution humaine, c’est un principe universel. C’est pour la seconde fois, en moins d’un siècle, la rupture avec le passé.

La première fois, en 1789, c’était la rupture avec le droit divin, — le ciel !

La seconde fois, c’est la rupture avec l’Etat, — l’oligarchie !

La première Révolution s’appela : la proclamation des droits de l’homme, — la théorie !

La seconde s’appelle : la Commune, — la pratique !

L’une était politique, l’autre est sociale !

Sa formule se réduit à ces trois termes qu’on ne peut séparer :

Autonomie ;
Fédération ;
Collectivisme !