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nètes, autonomies également, tourne autour du soleil, qui, lui-même autonomie, tourne autour d’un centre inconnu, qui doit décrire un cercle plus étendu autour d’un autre point perdu dans l’espace, et c’est ainsi que l’univers entier, relié mais non confondu dans ses phénomènes, décrit ses courbes toujours plus incommensurables à travers l’infini.

Du ciron au soleil, du grain de sable à l’immensité sans borne, partout il y a concorde, accord, solidarité, mais partout diversité, indépendance, autonomie.

Au point de vue des principes, l’idée d’unité, de centralisation, est donc fausse, contraire à la réalité des choses, à la loi naturelle, basée sur une conception erronée de la création, des nécessités absolues de la vie.

En fait, elle est dangereuse, et pèse sur les peuples comme un lourd fardeau qui les écrase et les condamne à l’impuissance.

L’Unité ne peut vivre sans la Centralisation, et la centralisation suppose un pouvoir supérieur dirigeant devant lequel tout doit plier. — Voilà le despotisme réduit à ses rouages essentiels. — Là il n’y a plus place pour la liberté. — Qu’on l’inscrive tant qu’on voudra dans les constitutions, il n’en sera pas davantage. Aucun décret ne peut faire qu’un pommier produise des cerises. Aucun décret, aucune Révolution ne peut empêcher que l’unitarisme ne produise la centralisation, que la centralisation ne produise un pouvoir autoritaire.

Que ce pouvoir s’appelle Monarchie, Empire ou République, peu importe à ce point de vue, je l’ai déjà démontré.

Si la forme républicaine parvient à se mainte-