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— En 1891, article curieux de M. N. Weiss sur La Religion du poète Malherbe, dans le Bulletin de la Société de l'Histoire du protestantisme, t. XL, p. 387. Puis sont venues les pierres de taille du monument, les deux thèses considérables sur Malherbe : 1891, La Doctrine de Malherbe par M. Ferdinand Brunot, et 1892[1] Malherbe et la poésie française à la fin du 16e siècle, par M. Gustave Allais. Ces travaux ont été complétés, dans le courant de l’année 1892, par la Versification de Malherbe, de M. Maurice Souriau, parue dans le Bulletin de la Faculté des Lettres de Poitiers, nos de mars, mai, juin, juillet-septembre, octobre et décembre 1892, et publiée en brochure au mois de novembre 1892. Il faut compter encore, toujours dans la même année 1892, de nombreux articles, dont les deux principaux sont celui de M. Ch. Dejob : L’antipathie contre Malherbe, Revue internationale de l’enseignement, 15 mai 1892, et celui de M. Brunetière : La réforme de Malherbe et l’évolution des genres. Revue des Deux-Mondes, 1" décembre 1892.

Nous profitons de l’occasion pour recommander un très ancien article peu connu, qui est ce que nous savons de meilleur, comme « Vie de Malherbe » : Malherbe, par Antoine de Latour. Revue des Deux-Mondes du 15 août 1834. Il y a là 25 pages charmantes et vivantes, écrites d’après les Mémoires de Racan et les Historiettes de Tallemant des Réaux. C’est justement ce que Ménage aurait dû faire deux siècles auparavant avec les notes qu’il avait demandées à Racan. Nous souhaiterions que cette étude fût réimprimée en une petite brochure pour être mise entre les mains de nos collégiens et de tous les amis des lettres, qui y trouveraient à la fois plaisir et fruit.

  1. Cette date nous paraît êttre la véritable, bien que le volume soit marqué 1891, comme on le verra à la page suivante : la thèse en effet n’a été soutenue en Sorbonne que dans l’année scolaire 1891-1892, le 16 décembre 1891, et par conséquent, l’ouvrage n’a été mis en pleine lumière qu’en 1892.