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qu’elle a fait le ménage à fond ! — La prends-tu pour te recoudre ? Tiens-toi pour heureux, si elle t’enfile seulement ton aiguille ! — La prends-tu pour te soigner ? Elle t’éveille pour te donner ta potion à faire dormir ! — La prends-tu pour le lit ? Tu comptes sur une vraie grâce et tu ne trouves qu’une fausse maigre ! — La prends-tu pour bien manger ? Elle te donne du porc, sous prétexte que tu n’aimes pas le cochon ! — La prends-tu pour faire des enfants ? Elle t’en donne de tout faits ! — Si elle t’aime, elle est jalouse et compte chaque jour tes cheveux un à un pour voir si tu n’en as pas donné aux autres femmes ! — Si elle ne t’aime pas, elle te fait des cornes ; tu te crois encore vert que tu es jaune depuis longtemps ! — Si elle tient la bourse, elle t’oblige à te servir deux fois du même torche-cul… — Si tu la tiens, elle ira partout, payant en nature, in naturalibus ! — Voilà ce qu’il en coûte de mener une