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comme une que j’ai connue, dont les parents disaient : « Jarnidouille ! elle nous use toute notre chandelle ! La marier nous coûtera moins ! » — Qu’y a-t-il dans ces terrines ? — Pâtés de ménage ! — Et dans ces bouteilles ? — Amour de vin. — Bec ! pousse tout cela… Nous ne sommes pas ici pour marier la faim avec la soif ! — En matière de mangeaille, je ne puis souffrir le singulier… — En matière de buvaille, je n’admets que le pluriel ! — Et en matière d’amour ? — Il faudrait avoir l’opinion du marié ! — Où est-il, que nous le payions de beaux et bons conseils ? — Or çà, chauffe-la-couche, que fais-tu sous la table ? — Écoute ! Écoute ! — Prête-nous un ventre attentif ! — Pourquoi as-tu fait action de convol ? Aurais-tu inventé une nouvelle façon de faire l’amour ? — Non ? Eh bien, apprends pour ta gouverne que si l’amour est un fruit, le mariage en est le noyau ! As-tu les dents solides ?