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ne quitterait pas la robe des religieux ; et cependant, il ne s’est montré revêtu de cet habit qu’une seule fois : Mon opinion va vous paraître étrange, mais je ne crois point me tromper ; le Solitaire, que j’ai beaucoup observé, est né plutôt pour la pourpre que pour le cilice ; et le casque du héros conviendrait mieux à son front auguste que le capuchon du missionnaire. » — « La pourpre !…… répète Élodie à voix basse. » — « L’or ne manque pas plus à ses mains généreuses que le courage à sa grande âme, poursuit Marceline. Non, je ne connais sur la terre que deux êtres au-dessus de l’humaine nature, et par leurs sentimens et par leur beauté ; l’aigle du mont Sauvage et la colombe du monastère. »

À ces mots confuse et troublée, la vierge d’Underlach se lève. — « Bonne Marceline, dit-elle, je vous quitte : la nuit approche ; je reviendrai. »