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détaillé ; et la fille de Saint-Maur ne peut plus douter que l’inconnu de la chapelle ne soit le Solitaire du mont Sauvage.

Après avoir porté des secours et des consolations aux plus malheureux de la vallée, les deux vieillards reprennent la route de l’abbaye. Pensive et silencieuse, l’orpheline devance leurs pas ; elle se répète les paroles pleines d’enthousiasme de la vieille Marceline : « Non, se disait-elle ; le génie de la bienfaisance, l’astre de la montagne, l’esprit sauveur, le Solitaire enfin, ne peut être une puissance du mal. On lui reproche son existence mystérieuse ! Mais Dieu lui-même n’est-il point tout mystère ! On l’accuse de fuir la société des hommes ! mais les plus saints mortels n’ont-ils point choisi pour demeure les déserts de la Thébaïde ! Une âme contemplative et pieuse aime la solitude et le mystère. »

Depuis sa visite à la chaumière de