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meure quelques instans immobile et muette.

La porte s’ouvre, et le père Anselme s’approche du couple silencieux. — « Un grand malheur vient d’épouvanter le hameau, dit le respectable pasteur. Pendant que l’ouragan dévastateur traversait la vallée, la chaumière de la vieille Marceline, située au pied de la montagne d’Underlach, renversée par une avalanche, a été précipitée au fond du torrent ; et ses débris mêmes ont déjà disparu, entraînés par l’onde impétueuse. » — « Et qu’est devenue Marceline ? s’écrie Élodie. » — « Personne n’a péri, continue Anselme. J’ignore les détails de l’affreuse catastrophe que la nuit couvre encore de ses voiles. La tempête a ravagé nos contrées : la pauvre Marceline a perdu le peu de bien qu’elle possédait, et la plus cruelle indigence menace ses derniers jours. » — « Ah ! que n’ai-je la fortune de mes