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du prieuré, mes pas étaient constamment suivis par quelque être invisible et mystérieux. D’étranges bruits autour de moi, des sons inattendus troublaient mes promenades solitaires ; et souvent, saisie d’un effroi secret, j’ai craint de m’éloigner du monastère. N’attribuant cependant mes alarmes qu’à la faiblesse de mon imagination, jusqu’à ce jour je n’ai osé vous en faire l’aveu. — « Mais ce personnage extraordinaire, qui peut-il être ?… se répétait Herstall. Tous les habitans de la contrée me sont connus : aucun ne ressemble à l’étrange portrait… » Le vieillard s’interrompt, puis soudain il s’écrie : — « À moins que ce ne soit… » — « Qui ? reprend l’orpheline, se levant inquiète, et s’approchant d’Herstall. » — « Le Solitaire du mont Sauvage. »

À ce nom un frisson involontaire a parcouru tous les membres d’Élodie : elle retombe sur son fauteuil, et de-